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Au cours de l’histoire de l’alchimie, il y a eu beaucoup de conflits entre deux courants de cet art : l’alchimie spéculative, spirituelle et l’alchimie pratique, de laboratoire. Cette discorde a été à l’origine de nombreux écrits, souvent inutiles, d’ailleurs. En effet, il est important de comprendre que pour les alchimistes, comme Jean-Pierre Giolitto, le Grand Œuvre, même s’il y a une application dans la matière, commence d’abord par une introspection sur nous-mêmes. Cependant, ce n’est pas parce que l’alchimie spéculative concerne l’humain qu’elle est totalement détachée de la matière. Les alchimistes de laboratoire ont d’ailleurs tendance à oublier cette nuance. En effet, tout être humain est fait de matière (eau, carbone, minéraux, etc.). Et c’est avec cette matière qui le compose que l’alchimiste spirituel pourra travailler dans son laboratoire intérieur.

L’Adam, l’homme rouge

En hermétisme, rappelons que l’homme est considéré comme un microcosme à l’image du macrocosme. Or, les alchimistes pratiques appellent leur laboratoire extérieur, le microcosme. De plus, la première matière est souvent appelée Saturne ou encore le vieil Adam, l’homme rouge. Elle a toutes les caractéristiques de ce que les spiritualistes appellent l’égo. Encore appelée l’Adam métallique par certains, cette première matière aurait servi à la création du premier homme, Adam.

L’Adam, l’homme rouge signifie que, quelle que soit la couleur de notre peau, nous sommes tous faits de chair rouge. L’alchimiste, au sens large, a donc pour but de travailler sur lui-même dans son laboratoire.