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Les personnes qui s’intéressent à l’alchimie se demandent souvent ce qu’est le grand œuvre alchimique. Pour comprendre ce qu’est le grand œuvre, il faut comprendre pourquoi on l’appelle ainsi. Parce que tout simplement le grand œuvre est composé de trois petits œuvres : l’œuvre au noir, l’œuvre au blanc et l’offre au rouge. Cette œuvre consiste à élaborer la pierre philosophale qui est la véritable quête de l’alchimiste. Jean-Pierre Giolitto, adepte de l’alchimie, nous explique les trois œuvres de l’alchimie.

L’œuvre au noir

Dans l’œuvre au noir est abordé le premier œuvre, l’œuvre secret d’Hermès. C’est en fait dans l’œuvre noire que se trouvent tous les secrets qui ne sont généralement pas révélé, grande ambiguïté de l’alchimie : la connaissance de la première matière souvent représentée par un dragon qu’on appelle la matière chaotique (prima materia). C’est dans cette œuvre que l’alchimiste va faire l’opération de toutes les opérations : la dissolution. Les alchimistes partent du principe qu’il y a un esprit en toute chose et donc aussi dans l’être humain et que ces esprits, qu’ils appellent le feu sacré des sages, il faut l’éveiller. Cependant, il est enfermé dans une coque, dans une gangue, dans un sarcophage. L’alchimiste va donc procéder à ces dissolutions pour libérer la lumière, la vérité qui est en lui.

 

L’œuvre au blanc

Jean-Pierre Giolitto nous précise que l’objectif du second œuvre est d’apprendre à condenser cette lumière car elle est spirituelle et très fugitive. On appelle cette seconde étape l’œuvre de Diane. C’est l’incarnation des vertus, des qualités de cette lumière qui est composée de 7 vertus. Le but de l’alchimiste est de les appliquer mais c’est un périple long et besogneux.

 

L’œuvre au rouge

Dans cette troisième voie, l’alchimiste doit mettre en œuvre la réconciliation de ces deux antagonistes qui sont la lumière et les forces ténébreuses qui étaient dans l’œuvre au noir. Cette troisième voix est aussi appelée Voie Royale. C’est la voix du cœur, la voie centrale, qui tend à mêler harmonieusement la destruction et la reconstruction.

 

Comme le signale Jean-Pierre Giolitto, l’alchimie appartient plus à la spiritualité qu’à la science. Le but ultime est de repousser ses limites, dépasser ses savoirs et redonner à l’Homme une place plus spirituelle dans ce monde. Ces enseignements, dans un monde qui va toujours plus vite, ne sont pas à jeter. L’alchimie ne nous dit pas d’abandonner tout matérialisme mais elle nous apprend à le maîtriser sans être dominer.